Saviez-vous que 7 personnes sur 10 souffrent du syndrome de l’imposteur ? La vérité est qu’il s’agit d’un trouble psychologique beaucoup plus courant qu’il n’y paraît.
Le syndrome de l’imposteur est un phénomène psychologique ou un système de pensée qui fait croire à qu’elle n’est pas intelligente, compétente ou créative, malgré les preuves indiquant qu’elle est compétente, performante et réussie. C’est se sentir comme un imposteur alors que ce n’est vraiment pas le cas.
Son apparence et son niveau développement influencent grandement notre personnalité, nos circonstances, mais aussi nos résultats personnels et professionnels. Bien que ce soit quelque chose de réel et qui fragilise la personne, il est possible que celui qui en souffre ne soit même pas conscient que cela lui arrive.
Comment se manifeste le syndrome de l’imposteur
Ce trouble a différents niveaux et peut apparaître temporairement, à la suite d’un changement survenu dans la vie personnelle ou professionnelle, ou se prolonger et s’aggraver avec le temps.
Pour cette raison, c’est nécessaire de l’identifier et d’y travailler, car il peut devenir un frein à votre développement professionnel.
Un exemple très clair :
Vous êtes invité par une organisation à but non lucratif ou par une école pour partager une expérience que vous avez vécue ou une compétence que vous pratiquez depuis plusieurs années.
Et malgré que vous maîtrisez très bien le sujet, vous continuez à vous demander si vous êtes vraiment qualifié pour enseigner d’autres personnes sur cela. Vous n’avez pas confiance.
Quels sont les cinq profils les plus courants ?
Le Dr Valerie Young, pionnière dans l’étude de ce trouble, a classé les comportements liés au syndrome de l’imposteur dans les cinq groupes ou profils suivants :
- Perfectionniste :
Le perfectionnisme et le syndrome de l’imposteur vont souvent de pair, car les perfectionnistes et les maniaques du contrôle ont tendance à se fixer des objectifs très élevés. Et quand ils ne les reçoivent pas, ils éprouvent de grands doutes sur eux-mêmes.
Ils estiment que, pour être à la hauteur, ils doivent faire les choses eux-mêmes.
- Surhumain :
Ces personnes atteintes du syndrome de l’imposteur se mettent la pression pour travailler très dur et être à la hauteur, afin de dissimuler leurs insécurités.
Mais avec la surcharge de travail, ce que nous voyons est un autre symptôme et les conséquences du stress au travail : des problèmes dans les relations avec les autres et, ce qui est pire, des dommages à sa propre santé mentale.
- Génie naturel :
Un autre cas de personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur est celui des personnes qui jugent le succès en fonction de leurs capacités et non de leurs efforts.
Elles comprennent que si elles doivent travailler dur pour quelque chose, c’est parce qu’elles sont mauvaises. Ces personnes pensent qu’elles doivent tout réussir du premier coup, et lorsqu’elles ne peuvent pas faire quelque chose rapidement, elles sont stressées.
- Individualiste :
Individualiste dans le sens où si elles demandent de l’aide, les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur croient qu’elles révèlent leurs faiblesses et qu’elles ne font pas leurs preuves.
- Expert :
Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur qui entrent dans cette catégorie ont le sentiment d’avoir induit en erreur les personnes qui les ont embauchées. Elles « tremblent » de peur en pensant qu’à un moment donné, elles se trouveront inexpérimentées dans leur domaine.
Comment surmonter le syndrome de l’imposteur
Pour le surmonter, il est essentiel de développer votre intelligence émotionnelle, d’élever votre niveau de conscience sur vos pensées et nos sentiments.
De cette façon, vous pourrez réaliser le moment où ce syndrome réapparaît, vous faisant vous sentir plus petit et/ou vous privant d’une nouvelle opportunité (ajoutant des ballasts indésirables à votre vie).
Il faut le comprendre, l’accepter, savoir qu’il existe, qu’il est là, qu’il apparaîtra de temps à autre.
Regardez-vous comme un projet en cours.
Par exemple, si vous voulez vous démarquer davantage dans votre service, mais que vous n’êtes pas bon en réunion, mieux vaut aiguiser vos compétences en communication que de décider d’arrêter de parler en réunion d’équipe parce que « je ne suis pas doué pour ça » .
Identifiez les comportements ou les compétences à améliorer au fil du temps et allez-y.
Voici ce qui est recommandé pour se libérer du syndrome de l’imposteur :
- Acceptez que vous ayez quelque chose à voir avec vos réalisations.
- Concentrez-vous sur la création de valeur.
- Arrêtez de vous comparer aux autres.
- Dites-le à voix haute : « C’est le syndrome de l’imposteur ».
- Faire une erreur ne fait pas de vous un imposteur.
- L’authenticité est un leurre.
- Sachez que personne ne sait ce qu’il fait à 100 %.
Faire une liste de nos réalisations, des choses que nous avons surmontées, reconnaître nos qualités positives est un exercice qui aide énormément.
Nous faisons tous des erreurs, nous avons tous échoué – moi aussi à plusieurs reprises -, mais l’un des secrets de la vie est d’apprendre à transformer les défaites en leçons pour mieux avancer.
Arrêtez aussi de vous comparer, car nous avons tendance à confronter nos défauts aux prétendues vertus des autres, et dans cette comparaison nous sommes toujours perdants.
N’oubliez pas que les autres ont aussi leurs défauts et faiblesses : vous n’avez PAS l’exclusivité des peurs et des doutes, nous en avons tous.
Vous valez mieux que vous ne le pensez. Alors acceptez-vous, valorisez-vous et aimez-vous parce que vous êtes une personne qui mérite le meilleur.